lundi 18 février 2008

Chaud devant les Effets speciaux

Ah le cinéma et les effets spéciaux c'est une grande histoire d'amour. L'un ne vas pas sans l'autre. Finit le temps où l'on peignait sur une plaque de vitre les décors, finit le temps on on coloriait directement sur la pellicule. Vive la technologie et la puissance de calcul des ordinateurs ! Où est ce que je veux en venir ? Le dernier film à effets spéciaux qui vaut carrément le détour si vous êtes aficionados de ce type de cinéma : CLOVERFIED
L'ampleur du phénomène commencé sur le net (quant on sait que c'est le producteur de Lost : Les disparus, qui tiens les rennes...). avec cette fameuse bande annonce, très efficace. Ben ouais ça change de ces foutus B.A qui vous montre tous le film! Cependant pour bien apprécier un film tourné en caméra épaule amateur, il faut absolument éviter de se mettre à 10 cm de l'écran, et ou juste à coté d'un ampli. Comprenez par là, si t'as mal a la tête et que tu as envie de vomir t'as le droit de reculer... Mais passons aux choses sérieuses, le film.

Côté effets spéciaux, c'est une claque ! Des beaux matte painting (image de paysage retouché numériquement), montrant Manhattan sans dessus dessous. Un monstre en 3D très bien réalisé, et bien visible dans le film contrairement aux mauvaises critiques. Et surtout un travail de compositing colossale ! Compositing ? qu'est ce que c'est ? C'est l'intégration d'éléments en 3D comme le monstre dans un univers en 2D (les prises de vue réelle de New York). D'ailleurs c'est se qui fait tous le film !

Il faut savoir que pour pouvoir bien faire coller les images en 3D aux scènes tournés, il faut d'habitude faire des marquages, pour obtenir un maximum d'information sur les positions des éléments : dans le jargon on appel ça le tracking. Mais là mission c'est très difficile, puisque le truc du film est d'être tourné façon caméra amateur des plans de la ville. Impossible avec la pov' petite caméra de monsieur tout le monde de filmer avec précisions. Se sont deux caméramans professionnels qui ont filmés avec des caméras pro avec steady cam les scènes ayant besoin d'effets spéciaux. Les images furent ensuite retouchées pour ressembler à des images tournées par une caméra grand public. Les autres plans furent tournés par le réalisateur Matt Reeves, lui même.

C'est a deux studio Tipett studio basé en Californie et et Double Négative une boite londonienne que l'ont doit le travail. Double negative a officié sur "Chidren of men", "world Trade Center", la série des "Harry Potter" (vous voyez le niveau des petits gars ?) etc... C'est d'ailleurs les deux longs métrage cités en premier, qui ont poussés les producteurs vers Double Négative. Pour la 3D et le monstre c'est Tipett studio, connu pour leur travail sur Pirate des caraïbes , Constantine... c'est le logiciel Maya (un logiciel de 3D voir le logiciel de 3D pour tous se qui concerne les films d'animation ou effets speciaux).

Cloverfield est donc un film composé de long plans séquences, réduisant ainsi les possibilités de belle mise en scène efficace, d'ailleurs c'est l'effet désiré car cela donnerait un aspect trop travaillé. Malgré tous certains plans font penser à des scènes de cinématique de jeux vidéos. Rappelons que celui qui (dans le film) tiens la caméra n'est pas un étudiant de cinéma, comme les 3 compères de Blair Witch ... Si vous supportez mal les films de vacances en famille, ou les soirées de beuverie entre potes, ce film n'est pas fait pour vous. Au début le film prend son temps, histoire qu'on s'attache aux personnages, on fait connaissances avec eux. D'ailleurs cette partie est bien réalisé. On se laisse volontiers porté par les histoires de cette bande de jeune New Yorkais. On en oublierait presque l'attraction principale du film : le monstre. Mais chut vous le verrez par vous même.

Dans ce film c'est la panique, c'est la panique aussi au niveau du jeu des acteurs, dans la partie catastrophe du film. Beaucoup d'invraisemblances. Le jeu d'acteur est plat, malgré le scénario on n'arrive pas à croire à la panique malgré les pleurnicheries des demoiselles. Demoiselles prises plus pour leurs plastiques que pour leur jeu... Voilà quoi on préfère toujours montrer
une pouffe qui sait pas jouer qu'une vrai actrice qui ne ressemble pas à une pin-up de magasine. (regardez bien la course de fin pour monter dans l'hélicoptère...). L'autonomie de la caméra bat des records, ainsi que la durée de la cassette, qui est une carte SD à la base... Bon faut bien fermer les yeux sur tous ça sinon pas de film. Le monstre est omni présent. Même si on le voit pas à l'image, on sent bien sa présence. Se qui est contradictoire avec la scène de fin du film... (attention spoiler : les autres monstres sont malheureusement anecdotiques, espérons qu'ils auront une place plus grande dans la suite, oui y'a une suite de prévus !!).

Niveau scénario, rien de nouveau sous les platitudes de la machine à faire des film à l'américaine. C'est vraiment un mixte entre Godzilla et le Word trade center. Techniquement Cloverfield n'a rien a redire. Sans le partie pris de la caméra amateur, le film aurait été un film catastrophe parmis tant d'autres, tel "The day after tomorrow" qui ne faut que pour ses "magnifiques" images d'un monde post apocalyptique. Cloverfield n'est pas un film de monstre mais un film catastrophe. Toutes les questions qu'on se pose sur le monstre, ne trouveront pas de réponse, mais rassurez vous le film se suffit à lui même. Mais et c'est là que ça devient intéressant, pour les plus curieux et les plus futés, c'est internet qui vous fournira les réponses (info ou intox ?).

Le monstre de Cloverfield était initialement prévus pour la série LOST : les disparus, mais l'idée de JJ Abrams n'a pas été abandonné pour autant ! Bé oui on recycle, on recycle. La création est un éternel recyclage!!

Le côté assez troublant du film est qu'on ne peut s'empêcher de se rappeler les événements du 11 septembre. Même si le réalisateur s'en défend, et que l'équipe des effets spéciaux qui a travaillé dessus et la même que sur le film "World Trade Center" et "Children of Men", donc forcement ça se ressent dans les images. La scène où les jeunes se réfugient dans une boutique alors que la poussière des bâtiments qui s'écroulent s'engouffre dans la rue, est saisissante.
C'est bien là sont gros point fort l'efficacité des images à vous glacer le sang ! Le type qui tiens la caméra à peur de voir se qui se passe autour de lui, il cadre mal, à côté, le système d'autofocus déconne, le peu de fois où on voit quelque chose on ressent de la peur, la peur de genre : "mais qu'est ce que c'est???, non je veux pas savoir! Je dois sortir de là". C'est à travers ses yeux qu'on vit le film. C'est d'ailleurs le personnage le plus attachant avec ses blagues à deux balles, sa maladresse, et ses peurs.



A la sortie du film on ne peut s'empêcher de penser se que l'on ferait dans une telle situation : la peur de perdre ses proches, comment faire pour les retrouver, serait-on capable de survivre...
Cloverfield est un film à voir pour passer un bon moment entre amis, pour la performance technique et pour se faire un petit coups de frayeur en attendant de vraiment vraiment FLIPPER avec REC !

sources :studiodaily.com et vfxworld.com
images tirées du film Cloverfield

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